samedi 29 mars 2014

Quels socles de protection sociale en Europe ?

Quels socles ? Et ceci concerne-t-il l'Europe ? La Conférence internationale du Travail a adopté, en juin 2012 une recommandation concernant les socles nationaux de protection sociale. Ce vote, à l'unanimité, considérait quatre éléments pour ce socle : 
  • l'accès à un ensemble de biens et services définis à l'échelle nationale comme étant des soins de santé essentiels -ce niveau est évidemment différent d'un pays à l'autre et d'un continent à l'autre - 
  • une sécurité élémentaire de revenu pour les enfants, un minimal étant défini à l'échelle nationale assurant l'accès à l'alimentation, l'éducation, les oins et tous autres biens et services nécessaires
  • une sécurité élémentaire de revenu pour les personnes d'âge actif incapables de gagner un revenu suffisant parce que malades, au chômage, en maternité ou invalidité
  • et une sécurité élémentaire de revenu pour les personnes âgées 
S'il est bien nécessaire de référer ces minimums aux standards nationaux, il faut aussi conduire une réflexion sur le partage entre Etats et sur la simplicité ; on ne peut pas admettre par exemple, que le pays le plus consommateur de médicaments et de soins, 11,6% du PIB, continue à galoper dans cette voie, et en s'endettant. Il n'est pas un modèle.
C'est pourquoi, nous veillerons à ce que le Comité de protection sociale de l'Union Européenne, qui a inclut ces socles dans la programmation de son aide extérieure, coopération et développement, ait bien cette option de partage, de justice, et de bon sens : car avant toute dépense, la création de richesse et d'emploi est indispensable !

dimanche 23 mars 2014

Le grand gagnant du jour

Le grand gagnant aujourd'hui en France s'appelle ... l'Absent ! 
Au-delà des victoires plus ou moins courtes, des triangulaires et des ballottages, au-delà des commentaires payés à la phrase et à l'image, un constat : la moitié des électeurs ne veut plus qu'on se joue d'eux.
Les élections législatives anticipées en Serbie dimanche dernier ont vu un taux de participation de 53%, les élections communales aux Pays-Bas de mercredi entre 45 et 50%, une élection cantonale, ce dimanche aussi, en Suisse a vu une participation de 50% des électeurs...
En campagne pour le 25 mai 2014
Ces électeurs manquants ne se déplaceraient-ils qu'en cas d'alerte fondamentale ? D'atteinte à leurs tripes ?
Alors on peut imaginer ceci : si le message envoyé par les absents aujourd'hui a bien atteint sa cible, les partis et mouvements politiques vont peut-être enfin quitter leurs croyances.
Beaucoup ont été atteints dans leurs convictions profondes par la loi menée au forceps en mai 2013. L'élection européenne à venir sera l'occasion d'exprimer la "protestation utile" par un vote nouveau, qui dit ce que veut l'électeur, sur les listes Force Vie.
Oui, nous sommes prêts à nous mettre en mouvement, à bouger, à vivre, avec enthousiasme, pour un projet vivant, une société humaine

dimanche 16 mars 2014

Un parcours français et déjà européen

Certains ont besoin d'être rassurés ? Déçus des partis politiques aux messages incohérents, écœurés par les "affaires", ils se demandent s'il est possible de postuler hors "système" le 25 mai avec des chances d'être élu européen et représenter les Français ? Quelle est ma légitimité, mon engagement ? 
Éléments de réponse, en complément de la biographie de ce blog : 
Contribuer aux travaux de la Commission européenne sur le défi démographique en France et en Europe, je l'ai fait plusieurs fois et notamment en 2013, et ce, dès 2008  et 2009
Travailler sur le volontariat, sur la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, et sur le vieillissement en bonne santé de la population de l'Union européenne, je l'ai fait
Participer à des travaux internationaux sur la "médiation" notamment familiale, je l'ai fait
Préparer pour 2014 le XXe anniversaire de l'Année internationale de la Famille, j'y ai contribué
Co-organiser des conférences internationales, à Helsinki, Malte, Boston, Londres ou Gand, sur des thèmes sociaux, juridiques, et familiaux, je l'ai fait ;
Participer au débat sur la Charte sociale européenne et les droits sociaux en France (droit au logement, à la santé, à l'éducation...), je l'ai fait ;
Rencontrer des eurodéputés, travailler sur l'éducation, et sur les nouvelles technologies de l'information en Europe, afin qu'elles ne soient pas facteur de désintégration sociale, je l'ai fait. Participer à un échange d'expérience sur l'éducation parentale, organisé par le Ministère allemand de la famille, des femmes, des personnes âgées, et de la jeunesse, à Berlin, je l'ai fait; 
Représenter les personnes fragiles, malades, évoquer régulièrement la solidarité et la prévention, je l'ai fait ; 
Contribuer à des travaux sur le mariage civil, je l'ai fait; m'opposer en 2013 à la destruction du mariage, je l'ai fait.
Finalement, être identifiée comme quelqu'un d'assez intéressant, c'est arrivé là, même si c'était une autre époque...
Et aujourd'hui, avec mes dix-sept colistiers tout aussi engagés pour la grande circonscription européenne Ouest, identifiée comme légitime par mon parcours, sa cohérence et la compétence, visitant nos concitoyens et nos territoires, la campagne est en cours, et les messages passent bien, très bien : oui, Force Vie est attendu dans la compétition en politique et peut gagner les 212 000 voix au moins nécessaires le 25 mai !

mardi 11 mars 2014

Le monopole est-il bon pour la santé ?

Au moment de renouveler le Parlement européen, une question : de la liberté ou du monopole, quelle option est la meilleure pour les personnes ? La solidarité n'existe-elle que dans un cadre imposé ?
Le patient est-il un "consommateur" ? En France, oui, à n'en pas douter, puisque toutes les analyses "qualité", financières, de procédure ... réalisées par la Haute Autorité de Santé, et autres organismes certificateurs en France, calculent des ratios identiques aux entreprises commerciales. La relation humaine est peu valorisée, sauf sous l'angle de la réclamation ou de la plainte.

Les activités de la sécurité sociale sont-elles "économiques" ? Oui, à n'en pas douter non plus, car elles sont le théâtre de guerre économique entre laboratoires, fabricants de matériels, chercheurs, et divers corporatismes bien français ...
Elles peuvent donc être soumises à cette régulation européenne qu'offre au consommateur la possibilité de comparer, de choisir selon l'amabilité du personnel, le délai d'ouverture du dossier, la notoriété en termes de qualité de service, le prix de la prestation, la facilité de résilier le contrat. 
Le caractère libéral de la médecine n'existe plus dans les faits, faut-il que les professionnels de santé deviennent des agents de l'Etat ?

La Sécurité sociale française n'est pas en déficit, seule sa branche retraites l'est, structurellement. Laissons le débat aux experts français pour y remédier; voyons seulement ceci. 
Le "modèle social" français n'est plus viable, les Français ne le paient plus depuis longtemps, ils reportent la dette sur d'autres qu'eux-mêmes ; or pour nous, la solidarité consiste à organiser la protection de tous en fonction de nos moyens d'aujourd'hui, et non en empruntant ; aurait-on déjà oublié les déclarations, main sur le cœur, au sujet de la règle d'or ?
En termes simples : si les riches veulent des soins non vitaux, ils se les paient eux-mêmes ; si des personnes pratiquent des activités dans lesquelles elles courent des risques particuliers (ski, sport extrême...), elles souscrivent une assurance privée spécifique.
Une couverture santé et sociale devrait être recentrée sur la prévention, les soins de première et de deuxième nécessité, et la prise en charge soumise à condition de ressources : soins assurés, mais payés.
Ce sera, à Bruxelles, une de nos vigilances : l'équilibre, la solidarité, la justice, et alors la libre-concurrence encadrée sera bonne pour la santé ... de tous

dimanche 2 mars 2014

L'Europe et la guerre

Ukraine : touche la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, et la Roumanie, et cette dernière n'est pas (encore) dans l'espace Schengen ! 
Les députés européens de ces pays proches rapportent leurs témoignages ; non, la guerre n'est pas cantonnée à la mémoire de 14-18 cette année ; la guerre va, peut-être, toucher à nouveau les familles, l'industrie, les logements, les cultures, tout près de nous ... ; la guerre "à côté", on le voit en Syrie, en Centrafrique... ça concerne aussi les pays voisins !
Arrêtons de divertir le peuple français avec du remaniement (médiatique), de la victimisation à pleurer : il est urgent d'éduquer à la paix, à la médiation, au dialogue, au respect, avec ses plus proches.
Pendant que le Ministre de la Défense français se passionne sur le thème de la cybersécurité qui fait bien vivre sa région, que le Ministre des Affaires étrangères rédige des communiqués banals, l'Union européenne doit approfondir sa Politique européenne de voisinage (PEV), mais surtout, on voudrait que l'Union ait un mandat clair de la part de ses membres quand une situation se dégrade aussi vite : ne rien faire, ou quoi faire, et à qui de faire !
L'accord de partenariat et de coopération qui sert de cadre aux relations entre l'UE et l'Ukraine ne suffira pas à protéger l'Europe de la guerre.