jeudi 28 mai 2015

Démocratie locale : participer aux conseils municipaux !

On critique souvent la Suisse pour mille raisons, mais on ferait bien d'en imiter la conscience politique : rien ne se passe dans un village suisse sans que tout le monde ait contribué à la construction du projet. Chacun se sent concerné par la vie municipale, et quand il y a Conseil, les habitants vont y assister.
En France, hormis les séances où un point controversé est annoncé (le tracé d'une route, l'implantation d'un élevage, aménagement urbain ...), les bancs prévus pour le public sont, souvent, bien peu remplis.
L'affaissement régulier du taux de participation aux élections pourrait être combattu : encourageons les citoyens à assister aux débats. Ils pourront mieux comprendre le processus des décisions, mieux les apprécier ou les critiquer, et aussi, laisser s'éveiller une envie d'engagement et de vote.
Hier soir, dans cette commune, on voyait que le Conseil avait décidé il y a quelques années de construire une belle salle (sur-dimensionnée au regard de l'offre des communes voisines ?) pour les mariages, séminaires etc... Elle sera inaugurée en septembre. Mais on comprenait aussi, qu'une dépense de fonctionnement associée n'avait pas vraiment été envisagée dans ce projet d'investissement de 3,3 M € HT : un poste de personnel de "gestionnaire de la salle", mais aussi de régisseur... 
De nombreuses décisions sont prises par nos collectivités, qui les "obligent" à des frais sur l'avenir. Il y a un moment où on ne veut plus être simple spectateur : on devient au moins ... électeur

dimanche 24 mai 2015

Avec les personnes de la rue

Patrick, Christophe, Franck ... Ils étaient là, pour me parler de leur galère... Dans le film qui venait d'être présenté, ils avaient raconté ce que représentait leur "sac à dos" durant ces années de vie sur la route. Et là, on quittait la langue de bois, les apparences, les impressions, la politique, les médias ou les réseaux sociaux.
"Merci de m'avoir écouté". C'est la phrase qui revenait sans cesse. Cassés par des ruptures ou des rejets, ces hommes méritent une société qui réhabilite : l'homme et la femme politique ou médiatique, autant que les autres, a son rôle à jouer. Ce ne sont pas des électeurs ? Et alors !
Vidéo

vendredi 15 mai 2015

Ploërmel, ou l'affrontement des symboles

La Bretagne était fière d'avoir reçu la visite de ce pape le 20 septembre 1996. Faut-il considérer comme juste la décision du Conseil d'Etat enjoignant au maire de Ploërmel de déplacer le monument Jean-Paul II, à la demande de la Fédération morbihannaise de la Libre Pensée ? Et si oui, comment la mettre en œuvre ?
On remarquera que ce n'est pas la statue qui pose problème, mais les dimensions de la croix qui la surplombe. Le grand Jean-Paul II, le pape aux funérailles duquel tous les grands de ce monde se sont pressés, chefs d'Etat (*) et représentants d'Eglises non catholiques, ce grand pape avait une référence connue, Jésus-Christ et son évangile, représentés par des symboles divers, croix, tenue, crosse pastorale...
Il n'est pas rare que les artistes complètent leur œuvre avec des signes distinctifs : références à un épisode marquant, à une appartenance, symboles maçonniques,  ... Il n'est pas rare qu'une collectivité reçoive un cadeau, mais il est évidemment plus rare d'en recevoir de cette taille, ou encore de refuser.
Il y a sans doute beaucoup d'antécédents à l'épisode actuel, que ne connaissent que les acteurs locaux. Mais que de publicité les mécontents libre-penseurs font à cette affaire !
Ne concerne-t-elle que les ploërmelais ? Les chrétiens de cette paroisse (et au-delà) sont-ils attachés ce que représente cet édifice, comme leurs prédécesseurs de 1904 face à l'expulsion et la spoliation d'Etat des Frères de l'école La Mennais ? (photos de l'époque). Sont-ils prêts à mettre la main au porte-monnaie pour que ce grand porte-parole de la paix reste visible ? 
Nous pouvons penser que les dimensions importantes de l'édifice gênent surtout ... ceux que la foi catholique gêne en France. Mais aussi, nous accepterions difficilement la "Soumission" (Michel Houellebecq) à un islam devenu politique, au pouvoir à Ploërmel, décidant de l'édification de minaret, croissant ou étoile... Ne méprisons simplement pas l'histoire de notre région.
Aujourd'hui, si l'indifférence religieuse est majoritaire, des extrémismes, laïques et religieux, se développent. Attention : en chacun, bat un cœur qui n'est pas dicté par une loi de 1905 ; et ni la France, ni la Bretagne ne sont nées au siècle des Lumières. Recherchons ce qui nous dépasse. J'appelle le Conseil régional de Bretagne à s'intéresser à la transmission de cet héritage culturel vivant en dialogue avec les bretons qui y sont attachés.
(*) mis à part le russe Vladimir Poutine et le président chinois