mercredi 22 mars 2017

Elections françaises : du neuf avec du vieux ?

Pourquoi les candidats à l'élection présidentielle n'ont-ils pas refusé cette comédie ? Le brouhaha médiatique  autour de ce débat, inédit avant un premier tour, en a manifesté les enjeux financiers : faire de l'audience avec des combattants dont le temps de parole est inférieur à celui des journalistes. 
Parlons du scandale de la sélection arbitraire : cinq candidats parmi onze ; ce scandale confirme qu'il fallait bien des combattants aguerris pour l'exercice, mais aussi empêchait une ou deux personnalités parmi les écartées de mettre en difficulté les premiers devant près de 10 millions de spectateurs. Car si Marine Le Pen a obtenu moins de parrainages que Jean Lassalle, il est certain qu'un François Asselineau aurait crevé l'écran, de même que le premier débat de la primaire de droite avait révélé un Jean-Frédéric Poisson
Les Français sont-ils plus éclairés aujourd'hui ? Rien ne le laisse penser. Sur le terrain, c'est plutôt le bulletin blanc ou l'abstention qui semblent progresser. Le spectacle n'en finit pas, avec l'obligatoire étalage d'affaires et l'injonction de transparence qui cachent de tristes manques à la simple morale.
Stop au fauteuil du spectateur. Aujourd'hui, la France éternelle nous appelle, nous avons des devoirs pour les générations qui nous suivent 
(illustration : mémorial du maquis de Sérent/Saint-Marcel de 1942, Bretagne)