lundi 24 avril 2017

Macron : c'est non

L'alliance de façade entre "la droite et le centre" dans les récents scrutins bretons est tombée au fond du ravin : il n'y avait pas de centre, il n'y avait plus de droite !
François Fillon a été lâché, son projet dérangeait, le mirage Macron brillait
Face au duel du 2nd tour, le Parti chrétien démocrate considère que choisir entre la France bloquée de Marine Le Pen et la France dérégulée d'Emmanuel Macron, est un choix impossible : ces deux projets renieront de la même façon le modèle et la tradition de la France. C'est pourquoi il ne soutiendra ni l'un ni l'autre de ces candidats, et invite les électeurs à voter en leur conscience le 7 mai, sans se soumettre à aucune pression ou chantage moral.
Pour le PCD, la présidentielle est finie. Le ralliement sans concertation, sans condition, sans discussion, par F. Fillon et de nombreux ténors à E. Macron dès le soir du 1er tour est incompréhensible.
Le ralliement empressé à E. Macron de candidats LR aux législatives d'Ille-et-Vilaine, tels le juppéiste Bertrand Plouvier ou les anciens soutiens de Bruno Lemaire, Amélie Dhalluin ou Gilles Lurton, est un signe inquiétant de survivance des courants contradictoires exprimés lors de la "primaire ouverte", cette funeste exigence d'Alain Juppé en 2016.
Désormais, grâce au PCD, les électeurs de droite peuvent se préparer à voter aux législatives pour des candidats "de droite", et non "de droite et du centre" sur presque toutes les circonscriptions d'Ille-et-Vilaine. Ils défendront la protection de la dignité humaine à chaque étape de la vie, le réalisme économique et la juste répartition des richesses, la défense des corps intermédiaires et des solidarités naturelles, la valorisation du dialogue social, la possibilité de vivre dans un environnement sain, la défense de la vocation culturelle et sociale de l'Europe.
Ce sera le troisième tour de cette année électorale, il permettra de construire à l'Assemblée nationale un groupe de résistance au libéralisme libertaire, pour l'avenir de nos enfants.

vendredi 21 avril 2017

Macron la division, Fillon par raison

Oui ! Malgré ses airs enchanteurs et ses shows à l'américaine, il faut raison garder : Emmanuel Macron a bien divisé en vue de régner.
Divisé la gauche : en ne participant pas à sa primaire, en provoquant la désarticulation de son parti historique et des rattachements en ordre dispersé, chacun choisissant entre loyauté et, croit-il, efficacité.
Divisé la droite : en s'adressant aux centres, il a fait exploser l'alliance de façade recherchée coûte que coûte par Les Républicains avec l'UDI pour faire croire à une majorité large, cette fameuse "union de la droite et du centre".
Alors ? Alors il est temps de franchir les étapes dans l'ordre.
  1. Faire gagner le candidat qui, malgré ses imperfections et les déceptions suscitées, a survécu à toutes les attaques. Rappelons-nous : il y avait unanimité à une époque pour reconnaître que son projet était le seul construit avec cohérence. Ce projet n'a pas changé, c'est celui de François Fillon
  2. Puis exiger que la droite soit enfin droite, c'est-à-dire retrouve ce qui la distingue des autres : du réalisme, une ouverture à la modernité qui soit modérée par la conscience de limites, un respect éclairé de notre héritage, le sens de la transmission, la responsabilité et la liberté, le goût de l'entreprise, une vision de l'homme qui est tellement plus qu'un "individu" ...
  3. Enfin, seule façon immédiate de dire cette exigence, l'élection législative le 11 juin : face au parti LR dont les instances nationales semblent sourdes, à l'UDI réduite à ne parler d'une seule voix que sur le fédéralisme européen et la laïcité, le Parti chrétien démocrate présentera davantage de candidats, pour l'amour de la France. "Stop aux projets gloubi-boulga", les électeurs ne sont pas des moutons, ils pensent à l'avenir de leurs enfants.